Descripteurs : PETIT PATRIMOINE

Ces bornes, appelées aussi "pyramides", marquaient le contour d'une sauveté où les habitants bénéficiaient d'une protection et de l'impunité.
Apparue dès l'époque paléochrétienne, la "sauveté" est très liée à la notion de droit d'asile. Elle interdit notamment la poursuite de fugitifs à l'intérieur d'un périmètre autour des églises. Ces zones d'asile ont été établies pour la protection des faibles et des déshérités mais aussi pour favoriser la peuplement par un apport extérieur.

Dans les Landes, on retrouve des bornes de sauveté à Mimizan mais aussi à Lüe, Saint-Sever, Uchacq et Saint-Girons.

Les premières mentions de la sauveté de Mimizan datent de 1009 et 1032.
Des neuf pyramides qui délimitaient la sauveté de Mimizan, cinq ont été inscrites aux monuments historiques en 1941 et quatre sont encore visibles aujourd'hui.

Volumétrie : - A Mimizan, les bornes bâties sur des monticules sont carrées et s'élèvent à une hauteur de 4 m 10 à 4 m 50. Sur leur base, qui peut atteindre 2 m de côté, s'élève une série de quatre dés, diminuant chacun de grosseur et formant quatre étages. Elles étaient autrefois surmontées d'une croix pour que l'on puisse les voir de loin.

- A Lüe, on trouve encore quatre colonnes de pierre mesurant 2 m 40 et surmontées d'une croix.

Matériaux utilisés : Ces pyramides sont construites en blocs de minerai de fer (garluche).

Secteur géographique : Mimizan, Lüe, Saint-Sever, Uchacq, Saint-Girons

Type de localisation : A Mimizan, les bornes sont distantes de 8 à 900 m de l'église et sont séparées entre elles par 4 à 500 mètres, parfois 200 mètres seulement

Usage : Protection, droit d'asile

Bibliographie : - Eugène GOYHENECHE, Mimizan. Son église, ses bornes de sauveté, Bull. de la Société de Borda, 2ème trim. 1968, pp. 115-128.

- David COCHARD, musee.mimizan.com : Le site sur le patrimoine médiéval de Mimizan.

Date de mise à jour : 18/11/2020