Descripteurs : MOULIN

Jusqu'au XVIIIème siècle, les moulins appartenaient aux nobles et au clergé. Ils étaient soumis à la "banalité". Dans la banlieue du moulin seigneurial, tous les paysans devaient ainsi payer un droit de mouture.
Après la Révolution, beaucoup de moulins furent saisis et vendus en biens nationaux.
Un recensement effectué en 1809 dénombre 692 moulins landais dont 6 à vent.
Le premier quart du XIXe siècle correspond à l'apogée des moulins dans les Landes.
Ce nombre peut sembler important mais leur activité est souvent très irrégulière. Beaucoup ont un rythme de fonctionnement saisonnier, tributaire des contraintes à la fois physiques et économiques. Alimentés par des ruisseaux au débit souvent très faible, les moulins sont sensibles aux déficits de précipitations estivales. Il est probable aussi que l'activité s'interrompt en période de soudure, de manière plus ou moins importante selon les années. En réalité, la pleine saison de l'activité meunière se situe en automne et en hiver.

L'implantation des moulins à vent dans le département est très peu développée en raison, principalement, de l'irrégularité des vents.
La presque totalité des moulins à eau landais sont des moulins à roue horizontale qui s'adapte à la modeste hauteur des chutes.

Dans la 2ème partie du XIXè et le début du XXème, sont apparues les minoteries avec les turbines et les cylindres de fer. Ce fut l’amorce de la disparition progressive des petits moulins.
L’arrivée de la machine à vapeur et l’électricité concurrencèrent l’usage de la force hydraulique. La création de quotas de mouture dans les années 30 accéléra le déclin des moulins existants et des petites minoteries.

Il restait dans les Landes en 2014 une vingtaine de moulins pouvant moudre du grain.

Volumétrie : On distingue très souvent la minoterie (stockage des céréales) du moulin à proprement dit où est située la meule.

Matériaux utilisés : Les bâtiments sont en bois de torchis ou briques derrière un mur de garluche dans la Lande.
En Chalosse, Armagnac et pays d’Orthe, les bâtiments sont en galets ou en pierres blanches calcaires et pierres de sable locales.
Les meules sont en pierre meulière de la famille des silex ou en granit.

Secteur géographique : Situés le long de l’Adour et de ses affluents mais aussi disposés en chapelets sur les nombreux petits ruisseaux.

Usage : Fabrication des farines

Bibliographie : Association de sauvegarde des moulins des Landes

Lien vers le document : www.moulinsdeslandes.com

Date de mise à jour : 18/11/2020